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[ << < O > >> ] Accueil > None > Commune de Rebecq > Réunions > Conseil communal du mardi 04 mai 2021 à 20h00

6. Point inscrit à la demande d'un membre du conseil - Madame Justine Fulco - motion pour la Maison des Jeunes « Point de ...

Titre complet

* 6. Point inscrit à la demande d'un membre du conseil - Madame Justine Fulco - motion pour la Maison des Jeunes « Point de Rencontre »

Documents administratifs

Note explicative


Lors d'un précédent conseil communal, d'aucuns l'évoquaient, en mentionnant la problématique estudiantine, la crise sanitaire affecte lourdement la jeunesse.

Les cris de détresse sont de plus en plus nombreux.

Les maisons de jeunes sont fermées depuis des mois, car considérées comme non essentielles. Or, elles jouent un rôle crucial. En plus d'être des lieux de rencontre, elles sont des lieux d'écoute et d'épanouissement pour les jeunes.

Les activités culturelles, citoyennes ou sportives qu'elles proposent contribuent à la formation de futurs citoyens responsables, actifs, critiques et solidaires (CRACs). Cette mission est d'autant plus essentielle dans la situation actuelle, dont les jeunes sont des victimes directes.

Dans le cadre de ses prérogatives en matière d'Aide à la jeunesse, la Fédération

Wallonie Bruxelles et singulièrement Madame la Ministre Glatigny est amenée à se prononcer sur l'agrément des maisons de jeunes en Fédération Wallonie-Bruxelles sur base des avis des services de l'inspection, de l'administration et de la Commission consultative des maisons et centres de jeunes (CCMCJ).

Pour notre Maison de Jeunes, la Ministre vient d'actionner le couperet ! La Ministre a décidé ainsi de ne pas renouveler l'agrément, et cette décision est évidemment très lourde de conséquences pour les associations de terrain, pour les animateurs concernés et, surtout, pour les jeunes qui sont les bénéficiaires principaux de toutes ces activités.

Evidemment, Madame la Ministre est la garante du respect des prescrits règlementaires. Néanmoins, une telle extrémité, sans la moindre possibilité d'aménager une période de transition, a l'heure où la santé mentale de nos jeunes est particulièrement préoccupante, fermer une maison de jeunes est un signal très lourd, et même négatif, à l'égard de ce public !

Le 1er février dernier, Madame la Ministre Glatigny a donc décidé de retirer l'agrément de la Maison de Jeunes de Rebecq. Cette décision implique la fin de la subvention permettant de couvrir la majeure partie de leurs frais salariaux. Notre maison de jeunes est désormais sous la menace d'une fermeture définitive. Après avoir vécu des difficultés et reçu un rapport négatif de l'inspection, la Maison de Jeunes de Rebecq a enclenché une nouvelle dynamique. Elle a d'ailleurs reçu un avis positif de la

Commission consultative des maisons et centres de jeunes (CCMCJ).

Le décret du 20 juillet 2000 déterminant les conditions d'agrément et de subventionnement des maisons de jeunes, ainsi que leurs fédérations, dit décret «Centres de jeunes», prévoit que le classement dans un dispositif principal vaut pour une durée indéterminée et que, pour conserver son niveau de classement, la maison de jeunes doit respecter les critères quantitatifs et les aspects qualitatifs de son plan d'action. L'accompagnement des maisons de jeunes est mené en continu par le

Service général de l'inspection (SGI), pour le volet pédagogique et institutionnel, et par le Service de la jeunesse, pour le volet administratif. Les maisons de jeunes sont accompagnées par la fédération à laquelle elles sont affiliées. Les fédérations sont elles-mêmes reconnues par la Fédération Wallonie Bruxelles. L'administration évalue, au moins une fois tous les quatre ans, le plan d'action de chaque structure, selon une grille d'évaluation dont le modèle est annexé à l'arrêté du Gouvernement de la

Communauté française du 5 décembre 2008 déterminant les modalités d'application du décret du 20 juillet 2000 déterminant les conditions d'agrément et de subventionnement des maisons de jeunes et leurs fédérations. Cette évaluation survient après la remise d'un avis de la CCMCJ, basé sur les critères quantitatifs fixés aux articles 10 à 14 du décret du 20 juillet 2000, tel que modifié par le décret du 9 mai 2008. À la suite de l'évaluation portant sur les quatre dernières années, l'administration a constaté que notre maison de jeunes ne répondait plus aux critères et prescrits du décret du 20 juillet 2000. Elle a donc proposé de ne pas renouveler notre agrément. Pour notre MJ, la CCMCJ a préconise le maintien de la maison de jeunes au niveau M.J.3. En ce qui concerne notre cas où l'avis de la CCMCJ ne concordait pas avec celui de l'administration, la Ministre a néanmoins suivi la recommandation de ses services, à savoir le retrait de l'agrément.

Toutes les modalités de recours sont reprises aux articles 32 à 36 du décret du 5 décembre 2008. Ces articles précisent que les associations peuvent introduire un recours administratif auprès du Service de la jeunesse, à la suite duquel un nouvel avis du SGI et de la CCMCJ sera émis. Le traitement d'un dossier de recours prend environ six mois. Notre maison de jeunes est concernée puisqu'elle a entrepris cette démarche. La procédure est entamée et suit son cours. Conformément aux dispositions en vigueur, les Maisons de jeunes dont l'agrément a été retiré recevront une subvention leur permettant de couvrir leur fonctionnement et leurs emplois pour une partie de l'année 2021.

En aucun cas il n'est demandé de fermer les yeux sur les manquements ou les défaillances sur le plan de la qualité, en ce qui concerne Rebecq, le retour des fédérations de maisons de jeunes témoigne de ce que le rapport de l'inspection mérite d'être révisé à la lumière des évolutions dernières. Toutefois, de tels manquements ne doivent pas être analysés uniquement à l'aune du respect de critères administratifs. Ils peuvent aussi être remis en perspective en tenant compte du contexte sanitaire.

L'année 2020 aura été une année particulièrement compliquée à tout point de vue. A défaut d'un moratoire sur les fermetures de maisons de jeunes, qui aurait pourtant tout son sens dans le contexte actuel, nous souhaiterions que le traitement de notre recours se fasse en tenant compte des éléments positifs et négatifs, et tout particulièrement de l'avis de la CCMCJ. Cette dernière possède une expertise complémentaire à celle de l'administration ou du SGI. Gageons que notre structure qui a été pénalisée pour des manquements partiellement avérés, mais pas irrémédiables, pourra poursuivre ses activités en vue de répondre aux besoins de nos jeunes.

La Ministre a fait le choix de suivre la recommandation de l'administration, et non l'avis de la CCMCJ. S'il ne faut pas fermer les yeux sur le passé, il importe surtout d'envisager l'avenir. C'est ce que nous encourageons Madame la Ministre à faire au moment d'analyser notre recours, c'est bien des perspectives d'avenir de ces structures et des jeunes qui les fréquentent qu'il s'agit. Aujourd'hui, ces jeunes ont plus que jamais besoin d'accompagnement !


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